Mairie de Nernier

ANDRE POIRSON
1920 - 2003

ANDRE POIRSON

André Poirson est né le 27 juin 1920 à Moriville, petit village des Vosges. Garde forestier comme son père et son grand-père, il a, dès son enfance, taillé le bois et pétri la glaise verte, qui constituaient autant de jouets naturels ; Il a dessiné, peint toute sa vie en ne faisant que ce qu’il avait envie de créer, sans se préoccuper de quelque mode que ce soit.

Sa connaissance des différentes essences de bois était infinie et variée, acquise par son métier qui l’a conduit, après les Vosges, en Provence puis, à Morzine. Lorsqu’il cesse ses activités, carrière faite il se retire, à Saint-Jorioz, sur les bords du lac d’Annecy.

André Poirson a développé une œuvre très prolixe, parfois d’inspiration religieuse. Sa réalisation la plus grande, d’une mystique inspirée, est la décoration de la Chapelle de la Rencontre à Amphion-les-Bains.

ANDRE POIRSON

Il lui est donné carte blanche et, il peut ainsi donner libre court à son inspiration. Le retable qu’il crée, de même que les nombreux tableaux décoratifs qui l’accompagnent, illustrent son style, décrit ainsi :

«Poirson, c’est un peu le sultan du baroque, sculpteur, l’œil riche, touche à tout incisif en perpétuelle liberté, gérant avec une frénésie radieuse son royaume de couleurs et de saints …
… Pour ce qui le concerne, il n’a jamais pris à témoin le panthéon du Louvre ; il y a tout de même dans sa démarche une authentique saveur aux inflexions sacrées qui ressemble comme une sœur au vieil acquis roman …
… Poirson excelle dans la sculpture animalière, les scènes paysannes taillées dans l’olivier…
… Dans les sculptures sur pied d’un volume respectable qu’il concocte parfois, il nous fait penser à quelque émule du Facteur Cheval, à un douanier Rousseau du Bocage.
Ces polychromies superbes parlent à l’âme. Quoiqu’il en soit derrière les apparences et la candeur graphique il y a un terroir qui sommeille et un art qui se tient.»

                                                                                                                                                                        Léo Gandebœuf – Granges de Servette

 

L’artiste est décédé le 30 octobre 2003, laissant une immense gamme d’œuvres peintes mais, surtout taillées et peintes dans le bois. Quelques-unes sont visibles au Musée du Lac.