Mairie de Nernier

La Ferme d'Antioche
Antioche's Farm

Sur la Mappe Sarde de 1728 (1er cadastre européen)[1], le tènement  « Ferme d’Antioche », témoigne  par son emprise, de l’importance de la vocation agricole du village de Nernier. Cette surface se différencie par sa taille imposante des autres bâtiments agricoles car il appartient à la famille Brotty d’Antioche, propriétaire du château. En effet, on distingue deux types de bâtiments agricoles dans le village : de petites unités familiales d’une part, de grands bâtiments, avec grange et écuries, attachés à un propriétaire terrien, d’autre part. Ce sont la Ferme d’Antioche[2], la Ferme de la Tour, la Ferme des Peupliers, exploitation mises en fermage ou en métayage. L’activité agricole de la ferme d’Antioche diminue en 1974 avec le départ à la retraite du dernier fermier, Lucien Meynet et cesse totalement en 1979. [3]

Tombée en désuétude, la ferme sera acquise par la commune en 2008 et partiellement rénovée. Elle jouxte l’actuel bâtiment de la Mairie, construit en 1980. La vocation de la Ferme d’Antioche change alors et, elle accueille aujourd’hui une vaste salle conviviale, également centre d’exposition, ainsi que des locaux de stockage.

On the Sardinian Map of 1728 (the first European land register), the parcel known as the "Farm of Antioche" attests to the significance of the agricultural vocation of the village of Nernier through its size. This area stands out due to its impressive dimensions compared to other agricultural buildings, as it belongs to the Brotty d’Antioche family, owners of the castle. In fact, two types of agricultural buildings can be distinguished in the village: small family units on one hand and large buildings, with barns and stables, associated with a landowner on the other. These include the Farm of Antioche, the Farm of the Tower, and the Farm of Poplars, which were leased or operated as sharecropping. The agricultural activity of the Farm of Antioche declined in 1974 with the retirement of the last farmer, Lucien Meynet, and completely ceased in 1979.
Having fallen into disuse, the farm was acquired by the municipality in 2008 and partially renovated. It adjoins the current Town Hall building, constructed in 1980. The purpose of the Farm of Antioche then changed, and it now houses a large community room, which also serves as an exhibition center, as well as storage facilities.



[1] -Sur le cadastre, La Ferme d’Antioche est bien visible avec les numéros cadastraux suivants :

  • - 219 bâtiment d’habitation
  • - 221 cour
  • - 220 grange
  • - 217 jardin potager
  • - 218 culture de céréales
  • - 216 pré (foin)
  • - 215 à 222 vignes

[2] - En observant les photos anciennes et récentes, il est aisé de déterminer les différentes fonctions du bâtiment.

 

[3] - Edouard Meynet, originaire de Lullin,  et ses trois fils, Lucien, Marcel et Louis, s’installent à Nernier en 1934. Il prennent en fermage La Ferme d’Antioche jusqu’en 1979. 

« À cette époque, nous avions entre 25 et 28 vaches et génisses ainsi que deux bœufs et deux chevaux pour nous aider aux labours et semis sur un terrain d’environ 38 hectares ; ils étaient répartis du bord du lac jusqu’à la ferme Dumont (Les Peupliers) et, autour de La Chapelle Notre Dame du Lac. Nous cultivions blé, betteraves, pommes de terre, orges et avoines pour nourrir les bêtes et nous récoltions le lait des vaches ». André Meynet travaille à Genève six mois par an et aide à la ferme familiale le reste du temps. Il raconte : « on rentrait dans une cuisine de 5m x 5m, puis, derrière la cuisine , se trouvait le ‘pèle’ puis deux chambres. À l’étage, nous avions deux autres chambres.. Pour monter le foin dans la grange,  nous utilisions un monte-charge avec quatre câbles. Les bœufs et les chevaux tiraient les câbles qui montaient le char de paille, au niveau supérieur. Un  astucieux pont roulant pouvait être déplacé  latéralement afin d’optimiser le stockage ».